« Rue des Archers » : différence entre les versions

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Selon Paule Roy la rue des archers traverse l'emplacement du "Jardin" de la "Compagnie des Archers du Grand Serment". C'était la première compagnie privilégiée qui composait la milice bourgeoise toujours prête à se porter vers les fortifications en cas de danger.
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==MILICE URBAINE D'AMIENS==
 
Anciennement Rue Daveluy (??) - Selon [[Paule Roy]] la rue des archers traverse l'emplacement du "Jardin" de la "Compagnie des Archers du Grand Serment". C'était la première compagnie privilégiée qui composait la milice bourgeoise toujours prête à se porter vers les fortifications en cas de danger.
 
 
 
 
== Les origines ==
    
    
"Les archers de la milice urbaine d'Amiens étaient ainsi équipés et vêtus : ils devaient représenter à toute revue, un arc en bois d'if, douze cordes de soie tressée, une « trousse » (carquois) garnie de dix huit flèches de frêne, une épée, une dague, une «salade» ou casque rond en fer, un bonnet d'étoffe à placer sous le casque, un «gorgerin» de métal, une cotte à manches ou «brigandine» faite de plaques métalliques, un «hoqueton» ou blouse pour couvrir la cotte, en drap épais mi-partie rouge, mi-partie bleue, les couleurs des Armes d'Amiens, d'ailleurs brodées sur le hoqueton, un «brasselet» de cuir ou de métal (d'ivoire pour les parades), protégeant le poignet contre la rude retombée de la corde.
Les archers de la milice urbaine d'[[Accueil|Amiens]] étaient ainsi équipés et vêtus : ils devaient représenter à toute revue, un arc en bois d'if, douze cordes de soie tressée, une « trousse » (carquois) garnie de dix huit flèches de frêne, une épée, une dague, une «salade» ou casque rond en fer, un bonnet d'étoffe à placer sous le casque, un «gorgerin» de métal, une cotte à manches ou «brigandine» faite de plaques métalliques, un «hoqueton» ou blouse pour couvrir la cotte, en drap épais mi-partie rouge, mi-partie bleue, les couleurs des Armes d'[[Accueil|Amiens]], d'ailleurs brodées sur le hoqueton, un «brasselet» de cuir ou de métal (d'ivoire pour les parades), protégeant le poignet contre la rude retombée de la corde.


Les archers de la milice urbaine d'Amiens étaient ainsi équipés et vêtus : ils devaient représenter à toute revue, un arc en bois d'if, douze cordes de soie tressée, une « trousse » (carquois) garnie de dix huit flèches de frêne, une épée, une dague, une «salade» ou casque rond en fer, un bonnet d'étoffe à placer sous le casque, un «gorgerin» de métal, une cotte à manches ou «brigandine» faite de plaques métalliques, un «hoqueton» ou blouse pour couvrir la cotte, en drap épais mi-partie rouge, mi-partie bleue, les couleurs des Armes d'Amiens, d'ailleurs brodées sur le hoqueton, un«brasselet» de cuir ou de métal (d'ivoire pour les parades), protégeant le poignet contre la rude retombée de la corde.  
Les archers de la milice urbaine d'[[Accueil|Amiens]] étaient ainsi équipés et vêtus : ils devaient représenter à toute revue, un arc en bois d'if, douze cordes de soie tressée, une « trousse » (carquois) garnie de dix huit flèches de frêne, une épée, une dague, une «salade» ou casque rond en fer, un bonnet d'étoffe à placer sous le casque, un «gorgerin» de métal, une cotte à manches ou «brigandine» faite de plaques métalliques, un «hoqueton» ou blouse pour couvrir la cotte, en drap épais mi-partie rouge, mi-partie bleue, les couleurs des Armes d'[[Accueil|Amiens]], d'ailleurs brodées sur le hoqueton, un«brasselet» de cuir ou de métal (d'ivoire pour les parades), protégeant le poignet contre la rude retombée de la corde.  
Le «Grand Serment» était formé de 90 hommes recrutés dans les plus notables familles de la bourgeoisie, car à une date ignorée, peut-être à la fin du XVème siècle, fut institué un «Petit Serment» de 60 hommes. Ces 150 archers formaient, avec 60 arbalétriers, les éléments spécialisés de la petite armée municipale. Après la vulgarisation des armes à feu (à la fin du XVème siècle), ils se compléteront de 60 arquebusiers et de 80 couleuvriniers (cavalier ou fantassin armé d'une couleuvrine à main).
Le «Grand Serment» était formé de 90 hommes recrutés dans les plus notables familles de la bourgeoisie, car à une date ignorée, peut-être à la fin du XVème siècle, fut institué un «Petit Serment» de 60 hommes. Ces 150 archers formaient, avec 60 arbalétriers, les éléments spécialisés de la petite armée municipale. Après la vulgarisation des armes à feu (à la fin du XVème siècle), ils se compléteront de 60 arquebusiers et de 80 couleuvriniers (cavalier ou fantassin armé d'une couleuvrine à main).


L'un et l'autre, Petit et Grand Serments étaient aussi des associations pieuses, des confréries : celle du «Grand Serment» sous le patronage de Saint Sébastien, que les païens tuèrent en le perçant de flèches ; celle du «Petit Serment» sous celui de Sainte Christine, qui subit la même forme de martyre. Le «Grand Serment» faisait célébrer ses offices particuliers, notamment une messe solennelle le jour de son patron (20 janvier), sur l'autel latéral de gauche de l'église Saint-Leu.
L'un et l'autre, Petit et Grands Serments étaient aussi des associations pieuses, des confréries : celle du «Grand Serment» sous le patronage de Saint Sébastien, que les païens tuèrent en le perçant de flèches ; celle du «Petit Serment» sous celui de Sainte Christine, qui subit la même forme de martyre. Le «Grand Serment» faisait célébrer ses offices particuliers, notamment une messe solennelle le jour de son patron (20 janvier), sur l'autel latéral de gauche de l'[[Eglise Saint-Leu]].
 
La ville accorda en maintes circonstances au Roi, le secours de ses archers : notamment ils prirent leur part à la victoire de Bouvines en 1214. Ils furent opposés plusieurs fois, pendant la guerre de Cent Ans, aux archers anglais mieux armés ; leurs arcs, hauts de deux mètres, envoyaient à plus de deux cents mètres une flèche longue et épaisse.
 
Le «Jardin» du «Grand Serment», autour d'une perche du tir «à l'Oiseau» ou «Gay» (le tir «au berceau» ne sera adopté qu'au XVIIème siècle), reste situé, du XVème siècle à 1790, contre les remparts devenus le boulevard Baraban, du côté de la ville : il couvre une île qui s'allonge du pont Baraban au pont des Célestins (emplacement des Etablissements Blondel et alentours) ; le nom de la rue des Archers est un dernier souvenir de ce Jardin.
 
source : [[Les Archers d'Amiens à travers les siècles]] : écrit par [[Pierre Dubois]], en 1939, à l'occasion du Bouquet Provincial organisé à [[Accueil|Amiens]].
La Hotoie : «[[Amiens et son passé]]» des [[Editions du Bastion]]
 
== La rue des Archers Au début du XX ième siècles==
 
== Durant la Guerre 1914 - 1918 ==
 
Le 9 avril 1918, la rue est touchée par les bombardements : un soldat anglais blessé, et le parapet du pont est détruit.
 
 
===Les commerces, les brasseries===
 
La rue des Archers, aujourd'hui bien calme, accueillait jadis commerces et brasseurs. La [[brasserie Delaporte]] dont bon nombre d'Amiénois se souvient encore, était basée à l'angle de la [[rue Canteraine]] et de la [[rue des Archers]].
 
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Image:delaporte.jpg|affiche des [[Brasserie Delaporte|brasseries Delaporte]]
Image:Etq-ruche.jpg|étiquette de bière la [[Ruche]]
Image:Archers-ruche.jpg|Ancienne [[Ruche]] au bout de la rue des Archers
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Dans les années soixante-dix les locaux de la brasserie ont été détruits et avec eux quelques maisons voisines, emportant aussi le petit café "Au sourire d'avril"
 
La [[Brasserie des deux Cigognes]], autre brasserie présente à [[Accueil|Amiens]], a laissé sa trace sur l'un des murs. Sur les étiquettes retrouvées sur le net on peut s'étonner de la mention brasserie alsacienne de Saint-Quentin.
 
Au bout de la [[rue des Archers]], vers le [[boulevard Baraban]] se tenait une des enseignes [[La ruche Picarde]] qui brassait d'ailleurs elle aussi de la bière, ou au moins l’étiquetait à son nom.
 
=== La rue des Archers de nos jours ===
 


La ville accorda en maintes circonstances au Roi, le secours de ses archers : notamment ils prirent leur part à la victoire de Bouvines en 1214. Ils furent opposés plusieurs fois, pendant la Guerre de Cent Ans, aux archers anglais mieux armés ; leurs arcs, haut de deux mètres, envoyaient à plus de deux cents mètres une flèche longue et épaisse.


Le «Jardin» du «Grand Serment», autour d'une perche du tir «à l'Oiseau» ou «Gay» (le tir «au berceau» ne sera adopté qu'au XVIIème siècle), reste situé, du XVème siècle à 1790, contre les remparts devenu le boulevard Baraban, du côté de la ville : il couvre une île qui s'allonge du pont Baraban au pont des Célestins (emplacement des Etablissements Blondel et alentours) ; le nom de la rue des Archers est un dernier souvenir de ce Jardin."
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Image:Archers-2013.jpg|Maisons rue des Archers en mai 2013 promises à la démolition.
Image:Archers-2013-1.jpg|Maisons rue des Archers en mai 2013
Image:Archers-2013-2.jpg|Maisons rue des Archers en mai 2013
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''source : Les Archers d'Amiens à travers les siècles : écrit par Pierre Dubois, en 1939, à l'occasion du Bouquet Provincial organisé à Amiens.
La Hotoie : «Amiens et son passé» des Editions du Bastion''


Actuellement elle borde les bâtiments de l'université dits des minimes. La rue des Archers, aujourd'hui bien calme, accueillait jadis commerces et brasseurs. La brasserie Delaporte dont bon nombre d'Amiénois se souvient encore, était basée à l'angle de la rue Canteraine et de la rue des Archers.
[[Catégorie:Quartier Saint Leu|Archers]]

Dernière version du 5 avril 2014 à 20:09

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Amiens - Rue des Archers


Anciennement Rue Daveluy (??) - Selon Paule Roy la rue des archers traverse l'emplacement du "Jardin" de la "Compagnie des Archers du Grand Serment". C'était la première compagnie privilégiée qui composait la milice bourgeoise toujours prête à se porter vers les fortifications en cas de danger.



Les origines

Les archers de la milice urbaine d'Amiens étaient ainsi équipés et vêtus : ils devaient représenter à toute revue, un arc en bois d'if, douze cordes de soie tressée, une « trousse » (carquois) garnie de dix huit flèches de frêne, une épée, une dague, une «salade» ou casque rond en fer, un bonnet d'étoffe à placer sous le casque, un «gorgerin» de métal, une cotte à manches ou «brigandine» faite de plaques métalliques, un «hoqueton» ou blouse pour couvrir la cotte, en drap épais mi-partie rouge, mi-partie bleue, les couleurs des Armes d'Amiens, d'ailleurs brodées sur le hoqueton, un «brasselet» de cuir ou de métal (d'ivoire pour les parades), protégeant le poignet contre la rude retombée de la corde.

Les archers de la milice urbaine d'Amiens étaient ainsi équipés et vêtus : ils devaient représenter à toute revue, un arc en bois d'if, douze cordes de soie tressée, une « trousse » (carquois) garnie de dix huit flèches de frêne, une épée, une dague, une «salade» ou casque rond en fer, un bonnet d'étoffe à placer sous le casque, un «gorgerin» de métal, une cotte à manches ou «brigandine» faite de plaques métalliques, un «hoqueton» ou blouse pour couvrir la cotte, en drap épais mi-partie rouge, mi-partie bleue, les couleurs des Armes d'Amiens, d'ailleurs brodées sur le hoqueton, un«brasselet» de cuir ou de métal (d'ivoire pour les parades), protégeant le poignet contre la rude retombée de la corde. Le «Grand Serment» était formé de 90 hommes recrutés dans les plus notables familles de la bourgeoisie, car à une date ignorée, peut-être à la fin du XVème siècle, fut institué un «Petit Serment» de 60 hommes. Ces 150 archers formaient, avec 60 arbalétriers, les éléments spécialisés de la petite armée municipale. Après la vulgarisation des armes à feu (à la fin du XVème siècle), ils se compléteront de 60 arquebusiers et de 80 couleuvriniers (cavalier ou fantassin armé d'une couleuvrine à main).

L'un et l'autre, Petit et Grands Serments étaient aussi des associations pieuses, des confréries : celle du «Grand Serment» sous le patronage de Saint Sébastien, que les païens tuèrent en le perçant de flèches ; celle du «Petit Serment» sous celui de Sainte Christine, qui subit la même forme de martyre. Le «Grand Serment» faisait célébrer ses offices particuliers, notamment une messe solennelle le jour de son patron (20 janvier), sur l'autel latéral de gauche de l'Eglise Saint-Leu.

La ville accorda en maintes circonstances au Roi, le secours de ses archers : notamment ils prirent leur part à la victoire de Bouvines en 1214. Ils furent opposés plusieurs fois, pendant la guerre de Cent Ans, aux archers anglais mieux armés ; leurs arcs, hauts de deux mètres, envoyaient à plus de deux cents mètres une flèche longue et épaisse.

Le «Jardin» du «Grand Serment», autour d'une perche du tir «à l'Oiseau» ou «Gay» (le tir «au berceau» ne sera adopté qu'au XVIIème siècle), reste situé, du XVème siècle à 1790, contre les remparts devenus le boulevard Baraban, du côté de la ville : il couvre une île qui s'allonge du pont Baraban au pont des Célestins (emplacement des Etablissements Blondel et alentours) ; le nom de la rue des Archers est un dernier souvenir de ce Jardin.

source : Les Archers d'Amiens à travers les siècles : écrit par Pierre Dubois, en 1939, à l'occasion du Bouquet Provincial organisé à Amiens. La Hotoie : «Amiens et son passé» des Editions du Bastion

La rue des Archers Au début du XX ième siècles

Durant la Guerre 1914 - 1918

Le 9 avril 1918, la rue est touchée par les bombardements : un soldat anglais blessé, et le parapet du pont est détruit.


Les commerces, les brasseries

La rue des Archers, aujourd'hui bien calme, accueillait jadis commerces et brasseurs. La brasserie Delaporte dont bon nombre d'Amiénois se souvient encore, était basée à l'angle de la rue Canteraine et de la rue des Archers.


Dans les années soixante-dix les locaux de la brasserie ont été détruits et avec eux quelques maisons voisines, emportant aussi le petit café "Au sourire d'avril"


La Brasserie des deux Cigognes, autre brasserie présente à Amiens, a laissé sa trace sur l'un des murs. Sur les étiquettes retrouvées sur le net on peut s'étonner de la mention brasserie alsacienne de Saint-Quentin.

Au bout de la rue des Archers, vers le boulevard Baraban se tenait une des enseignes La ruche Picarde qui brassait d'ailleurs elle aussi de la bière, ou au moins l’étiquetait à son nom.

La rue des Archers de nos jours