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La caserne Stengel est une ancienne caserne militaire, située [https://www.amiens-wiki.fr/index.php/Rue%20Martin-Bleu-Dieu rue Martin-Bleu-Dieu] (des numéros70à 74 de l'ancienne [[Rue Saint Jacques|rue Saint-Jacques]]).
La caserne Stengel, ancien hôtel de Cerisy, puis caserne de Cerisy, est une ancienne caserne militaire, située [https://www.amiens-wiki.fr/index.php/Rue%20Martin-Bleu-Dieu rue Martin-Bleu-Dieu] (des numéros 70 à 74 de l'ancienne [[Rue Saint Jacques|rue Saint-Jacques]]).


== L'hôtel de Cerisy ==
== L'hôtel de Cerisy ==
En 1632, un [https://fr.wikipedia.org/wiki/Trésorier_de_France trésorier de France] et [https://fr.wikipedia.org/wiki/Général_des_finances général des finances] en Picardie achète l'hôtel de Cerisy.


== La caserne de Cerisy ==
À la fin des années 1710, la [https://fr.wikipedia.org/wiki/Congrégation_de_la_Mission congrégation des lazaristes] l'acquiert, afin de le transformer en séminaire.
La caserne de Cerisy est construite en 1767, en lieu et place de l'hôtel de Cerisy, dont elle conserve le nom.
 
==Architecture==
Il est, toutefois, envisagé de le transformer en caserne. Des tractations traînent en longueur.
En 1858, Henri Calland décrit les lieux dans la 2e édition de son ''[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6512199s/f47 Guide de l'étranger à Amiens]'' : "Les bâtiments intérieurs forment un carré long, divisé en six corps d'écuries qui s'ouvrent sur trois cours successives : un large pavillon construit en pierre de taille compose la façade principale, qui ne manque pas de noblesse. Au-dessus de la porte d'entrée, ressortent deux beaux trophées d'armes sculptés en relief ; sur les côtés, deux cours renferment, l'une, les forges des maréchaux et les infirmeries pour les chevaux ; l'autre, les écuries particulières pour les montures des officiers ; au-delà des écuries se développe un vaste terrain [...] dans l'enceinte duquel le régiment peut se déployer".
 
L'hôtel de Cerisy est finalement détruit en 1720.


Ancienne caserne de Cerisy, auparavant hôtel de Cerisy, est devenue par la suite la caserne Stengel. Durant la guerre de 1940, ce fut un des premiers immeubles détruits puisque des bombes incendiaires l'atteignirent le 19 mai 1940. Seule la façade, fort abîmée et noircie, subsista longtemps. Vers 1968, les Monuments Historiques entreprirent de restaurer cette remarquable façade classique. Par la suite, elle fut destinée à devenir un immeuble à appartements après la reconstruction totale, en harmonie avec la façade. Cet immeuble se trouve entre la [[Maison de la Culture]] et le [[Coliseum]] dans la [[Rue Martin Bleu Dieu]].
== La caserne aux XVIIIe et XIXe siècles ==
Le terrain sur lequel était construit l'hôtel est racheté par l'État en 1766.  


Bombardée le 25 avril 1918.
Les travaux de construction de la caserne se déroulent de mars 1768 à 1771, suivant les plans de l'ingénieur d'origine écossaise Maclaurin et sous la supervision de l'ingénieur hydraulicien de la ville [[Jumel-Riquier]]. Une unité de cavalerie, celle des gardes du corps du Roi de la compagnie de Luxembourg, en garnison à Amiens, s'y implante.


"Caserne de la Cavalerie rue Saint Jacques. Elle fut bâtie en 1767 aux frais de la ville sur le terrain qu'occupait l'hôtel de Cèrisi dont elle porte encore le nom. La façade quoiqu'un peu massive est estimée des connaisseurs on remarque au haut de la porte des trophées d armes d'étendards et d'instruments tels que tambours et trompettes sculptes en demi relief. Le plan en est bien entendu elle se divise dans l'intérieur en six corps d'écuries s'ouvrant sur trois cours successives. Au delà de ces écuries se trouve un emplacement assez vaste pour y déployer tout un régiment de cavalerie. La caserne de Cérisi avait été destinée aux gardes du corps du Roi compagnie de Luxembourg en garnison à Amiens depuis 1 763. Les officiers supérieurs logeaient dans un hôtel situé rue des Fossés Saint Méry. Les figures de la porte d'entrée de cet hôtel sculptées par Cressent attirent encore les regards."
Si la caserne conserve initialement le nom de l'ancien hôtel, elle est renommée "caserne Stengel" en 1887, afin de rendre hommage à un officier général de cavalerie décédé en 1796 ou à un soldat de la Guerre de 1870.
==Architecture==
En 1858, Henri Calland décrit les lieux dans la 2e édition de son ''[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6512199s/f47 Guide de l'étranger à Amiens]'' : "Les bâtiments intérieurs forment un carré long, divisé en six corps d'écuries qui s'ouvrent sur trois cours successives : un large pavillon construit en pierre de taille compose la façade principale, qui ne manque pas de noblesse. Au-dessus de la porte d'entrée, ressortent deux beaux trophées d'armes sculptés en relief ; sur les côtés, deux cours renferment, l'une, les forges des maréchaux et les infirmeries pour les chevaux ; l'autre, les écuries particulières pour les montures des officiers ; au-delà des écuries se développe un vaste terrain [...] dans l'enceinte duquel le régiment peut se déployer".


[[Hyacinthe Dusevel]] - [[Histoire de la ville d'Amiens depuis les Gaulois jusqu'en 1830]]
Les sculptures de la porte d'entrée sont l'oeuvre de Cressent.


== La Première Guerre mondiale ==
La caserne Stengel est bombardée le 25 avril 1918.


== La Seconde Guerre mondiale ==
Durant la guerre de 1940, ce fut un des premiers immeubles détruits puisque des bombes incendiaires l'atteignent le 19 mai 1940. Seule la façade, fort abîmée et noircie, subsiste longtemps.


== Valorisation historique ==
La façade de la caserne Stengel est classée au titre des Monuments historiques le 2 juin 1966. Vers 1968, les Monuments Historiques entreprennent la restauration de celle-ci.


== Transformation en un ensemble immobilier ==
Dans les années 1970, après avoir été entièrement reconstruite, la caserne devient un immeuble à appartements.


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Dernière version du 6 mai 2023 à 15:23

dans les années 1960

La caserne Stengel, ancien hôtel de Cerisy, puis caserne de Cerisy, est une ancienne caserne militaire, située rue Martin-Bleu-Dieu (des numéros 70 à 74 de l'ancienne rue Saint-Jacques).

L'hôtel de Cerisy

En 1632, un trésorier de France et général des finances en Picardie achète l'hôtel de Cerisy.

À la fin des années 1710, la congrégation des lazaristes l'acquiert, afin de le transformer en séminaire.

Il est, toutefois, envisagé de le transformer en caserne. Des tractations traînent en longueur.

L'hôtel de Cerisy est finalement détruit en 1720.

La caserne aux XVIIIe et XIXe siècles

Le terrain sur lequel était construit l'hôtel est racheté par l'État en 1766.

Les travaux de construction de la caserne se déroulent de mars 1768 à 1771, suivant les plans de l'ingénieur d'origine écossaise Maclaurin et sous la supervision de l'ingénieur hydraulicien de la ville Jumel-Riquier. Une unité de cavalerie, celle des gardes du corps du Roi de la compagnie de Luxembourg, en garnison à Amiens, s'y implante.

Si la caserne conserve initialement le nom de l'ancien hôtel, elle est renommée "caserne Stengel" en 1887, afin de rendre hommage à un officier général de cavalerie décédé en 1796 ou à un soldat de la Guerre de 1870.

Architecture

En 1858, Henri Calland décrit les lieux dans la 2e édition de son Guide de l'étranger à Amiens : "Les bâtiments intérieurs forment un carré long, divisé en six corps d'écuries qui s'ouvrent sur trois cours successives : un large pavillon construit en pierre de taille compose la façade principale, qui ne manque pas de noblesse. Au-dessus de la porte d'entrée, ressortent deux beaux trophées d'armes sculptés en relief ; sur les côtés, deux cours renferment, l'une, les forges des maréchaux et les infirmeries pour les chevaux ; l'autre, les écuries particulières pour les montures des officiers ; au-delà des écuries se développe un vaste terrain [...] dans l'enceinte duquel le régiment peut se déployer".

Les sculptures de la porte d'entrée sont l'oeuvre de Cressent.

La Première Guerre mondiale

La caserne Stengel est bombardée le 25 avril 1918.

La Seconde Guerre mondiale

Durant la guerre de 1940, ce fut un des premiers immeubles détruits puisque des bombes incendiaires l'atteignent le 19 mai 1940. Seule la façade, fort abîmée et noircie, subsiste longtemps.

Valorisation historique

La façade de la caserne Stengel est classée au titre des Monuments historiques le 2 juin 1966. Vers 1968, les Monuments Historiques entreprennent la restauration de celle-ci.

Transformation en un ensemble immobilier

Dans les années 1970, après avoir été entièrement reconstruite, la caserne devient un immeuble à appartements.