« Marie-Louise Bouctot-Vagniez » : différence entre les versions

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Née à Amiens, Marie-Louise Vagniez (1884-1944) est le quatrième enfant de Bénoni Vagniez-Renon, et la petite-fille de [[Bénoni-Vagniez-Fiquet]].
Née à Amiens, Marie-Louise Vagniez (1884-1944) est le quatrième enfant de Bénoni Vagniez-Renon, et la petite-fille de Bénoni [[Vagniez-Fiquet]].


En 1906, âgée de 22 ans, elle épouse André Bouctot (1882-1972), fils du sénateur Georges Bouctot originaire de Rouen, également très fortuné. En 1908, les jeunes époux décident de faire construire une demeure au gout du jour et de l’époque : l' [[Hôtel Bouctot-Vagniez]], chef d'oeuvre de l'Art Nouveau réalisé par l'architecte [[Louis Duthoit]], aujourd'hui monument historique classé.
En 1906, âgée de 22 ans, elle épouse André Bouctot (1882-1972), fils du sénateur Georges Bouctot originaire de Rouen, également très fortuné. En 1908, les jeunes époux décident de faire construire une demeure au gout du jour et de l’époque : l' [[Hôtel Bouctot-Vagniez]], chef d'oeuvre de l'Art nouveau réalisé par l'architecte [[Louis Duthoit]], aujourd'hui monument historique classé.


En dépit de leurs importants moyens financiers, les Bouctot-Vagniez vivent simplement. Marie-Louise est une femme pieuse et généreuse. Elle soutient de nombreues œuvres de bienfaisance. Lorsque la guerre éclate en 1914, Marie-Louis se porte volontaire comme simple infirmière afin de soigner les nombreux blessés.  
En dépit de leurs importants moyens financiers, les Bouctot-Vagniez vivent simplement. Marie-Louise est une femme pieuse et généreuse. Elle soutient de nombreuses œuvres de bienfaisance. Lorsque la guerre éclate en 1914, Marie-Louis se porte volontaire comme simple infirmière afin de soigner les nombreux blessés.  


Demeurée sans enfant, son drame personnel, elle trouve dans son engagement auprès de la Croix Rouge, le moyen de se mettre au service de ceux qui souffrent pendant les deux  guerres. Elle devient Présidente de l’AMI (Association Mutuelle des Infirmières) de la Croix Rouge Française.  Elle est décorée de la légion d’honneur (JO du 31/10/1920) pour ses actes de bravoure, son courage et son dévouement aux malades et à la patrie. Elle est honorée de la Palme Vermeil de la Croix Rouge en 1941.
Demeurée sans enfant, son drame personnel, elle trouve dans son engagement auprès de la Croix Rouge, le moyen de se mettre au service de ceux qui souffrent pendant les deux  guerres. Elle devient Présidente de l’AMI (Association Mutuelle des Infirmières) de la Croix Rouge Française.  Elle est décorée de la Légion d’honneur (JO du 31/10/1920) pour ses actes de bravoure, son courage et son dévouement aux malades et à la patrie. Elle est honorée de la Palme Vermeil de la Croix Rouge en 1941.


Membre de la société des « Amis des Arts », elle fait régulièrement visiter son hôtel particulier d’Amiens, intéressant pour son style gothique à l’extérieur et Art Nouveau à l’intérieur ainsi que pour son confort (téléphone, salles d’eau, air frais…) précurseur pour l’époque.
Membre de la société des « Amis des Arts », elle fait régulièrement visiter son hôtel particulier d’Amiens, intéressant pour son style gothique à l’extérieur et Art nouveau à l’intérieur ainsi que pour son confort (téléphone, salles d’eau, air frais…) précurseur pour l’époque.


Elle éprouve un amour inconditionnel pour les chiens. Elle participe dès 1910 à des expositions internationales où sont présentés 500 chiens de toutes races. Elle remporte le 1er prix avec son Epagneul papillon ‘Frisquette’, puis le 1er prix pour son Griffon belge ‘Machette’ ainsi que de nombreuses médailles.  
Elle éprouve un amour inconditionnel pour les chiens. Elle participe dès 1910 à des expositions internationales où sont présentés 500 chiens de toutes races. Elle remporte le 1er prix avec son Épagneul papillon ‘Frisquette’, puis le 1er prix pour son Griffon belge ‘Machette’ ainsi que de nombreuses médailles.  


Elle fonde en 1921 la Société Française des Amateurs de Chiens d’Agrément (S.F.A.C.A.) dont elle est Présidente. Cette association est affiliée à la Société Centrale Canine pour l’amélioration des chiens de race. Elle organise chaque année à Paris une grande exposition internationale ouverte aux chiens des 42 races dont elle s’occupe. Elle est à l’origine de très nombreux échanges sur le sujet et publia deux livres en 1924 et 1937. En 1926, elle remporte à nouveau une coupe avec ses Epagneuls Papillons aux oreilles tombantes dont ‘Xivette des Bégonias’.  
Elle fonde en 1921 la Société Française des Amateurs de Chiens d’Agrément (S.F.A.C.A.) dont elle est Présidente. Cette association est affiliée à la Société Centrale Canine pour l’amélioration des chiens de race. Elle organise chaque année à Paris une grande exposition internationale ouverte aux chiens des 42 races dont elle s’occupe. Elle est à l’origine de très nombreux échanges sur le sujet et publia deux livres en 1924 et 1937. En 1926, elle remporte à nouveau une coupe avec ses Epagneuls Papillons aux oreilles tombantes dont ‘Xivette des Bégonias’.  


En 1936, les époux Bouctot-Vagniez décident de s'installer à la campagne, à la Roseraie à Sains-en-Amiénois (80680) et ils aménagent leur nouvel espace en fonction de leur passion commune. Le parc de la Roseraie de 5 hectares (à l'époque) est mis en valeur par 6 jardiniers et une serre couvrant plus d'un hectare (aujourd'hui détruite) permet de cultiver de nombreuses espèces fleuries, notamment des roses. Marie-Louise ouvre sa propriété à tous les enfants pour qu'ils jouent librement autour d'elle. Toujours trés engagée auprès de l'Eglise, elle reçoit souvent à son domicile les familles du village lors de baptêmes ou de communions.
En 1936, les époux Bouctot-Vagniez décident de s'installer à la campagne, à la Roseraie à Sains-en-Amiénois (80680) et ils aménagent leur nouvel espace en fonction de leur passion commune. Le parc de la Roseraie de 5 hectares (à l'époque) est mis en valeur par 6 jardiniers et une serre couvrant plus d'un hectare (aujourd'hui détruite) permet de cultiver de nombreuses espèces fleuries, notamment des roses. Marie-Louise ouvre sa propriété à tous les enfants pour qu'ils jouent librement autour d'elle. Toujours très engagée auprès de l'Église, elle reçoit souvent à son domicile les familles du village lors de baptêmes ou de communions.


Elle décède pendant la guerre en 1944 de maladie à l’âge de 60 ans. Son époux, André Bouctot, ne se remettra jamais de sa disparition et vivra en ermite à La Roseraie jusqu'à sa mort, en 1972.
Elle décède pendant la guerre en 1944 de maladie à l’âge de 60 ans. Son époux, André Bouctot, ne se remettra jamais de sa disparition et vivra en ermite à La Roseraie jusqu'à sa mort, en 1972.


[[Personnes]]
[[Catégorie:Personnes|Bouctot-Vagniez]]

Dernière version du 26 décembre 2013 à 19:23

Née à Amiens, Marie-Louise Vagniez (1884-1944) est le quatrième enfant de Bénoni Vagniez-Renon, et la petite-fille de Bénoni Vagniez-Fiquet.

En 1906, âgée de 22 ans, elle épouse André Bouctot (1882-1972), fils du sénateur Georges Bouctot originaire de Rouen, également très fortuné. En 1908, les jeunes époux décident de faire construire une demeure au gout du jour et de l’époque : l' Hôtel Bouctot-Vagniez, chef d'oeuvre de l'Art nouveau réalisé par l'architecte Louis Duthoit, aujourd'hui monument historique classé.

En dépit de leurs importants moyens financiers, les Bouctot-Vagniez vivent simplement. Marie-Louise est une femme pieuse et généreuse. Elle soutient de nombreuses œuvres de bienfaisance. Lorsque la guerre éclate en 1914, Marie-Louis se porte volontaire comme simple infirmière afin de soigner les nombreux blessés.

Demeurée sans enfant, son drame personnel, elle trouve dans son engagement auprès de la Croix Rouge, le moyen de se mettre au service de ceux qui souffrent pendant les deux guerres. Elle devient Présidente de l’AMI (Association Mutuelle des Infirmières) de la Croix Rouge Française. Elle est décorée de la Légion d’honneur (JO du 31/10/1920) pour ses actes de bravoure, son courage et son dévouement aux malades et à la patrie. Elle est honorée de la Palme Vermeil de la Croix Rouge en 1941.

Membre de la société des « Amis des Arts », elle fait régulièrement visiter son hôtel particulier d’Amiens, intéressant pour son style gothique à l’extérieur et Art nouveau à l’intérieur ainsi que pour son confort (téléphone, salles d’eau, air frais…) précurseur pour l’époque.

Elle éprouve un amour inconditionnel pour les chiens. Elle participe dès 1910 à des expositions internationales où sont présentés 500 chiens de toutes races. Elle remporte le 1er prix avec son Épagneul papillon ‘Frisquette’, puis le 1er prix pour son Griffon belge ‘Machette’ ainsi que de nombreuses médailles.

Elle fonde en 1921 la Société Française des Amateurs de Chiens d’Agrément (S.F.A.C.A.) dont elle est Présidente. Cette association est affiliée à la Société Centrale Canine pour l’amélioration des chiens de race. Elle organise chaque année à Paris une grande exposition internationale ouverte aux chiens des 42 races dont elle s’occupe. Elle est à l’origine de très nombreux échanges sur le sujet et publia deux livres en 1924 et 1937. En 1926, elle remporte à nouveau une coupe avec ses Epagneuls Papillons aux oreilles tombantes dont ‘Xivette des Bégonias’.

En 1936, les époux Bouctot-Vagniez décident de s'installer à la campagne, à la Roseraie à Sains-en-Amiénois (80680) et ils aménagent leur nouvel espace en fonction de leur passion commune. Le parc de la Roseraie de 5 hectares (à l'époque) est mis en valeur par 6 jardiniers et une serre couvrant plus d'un hectare (aujourd'hui détruite) permet de cultiver de nombreuses espèces fleuries, notamment des roses. Marie-Louise ouvre sa propriété à tous les enfants pour qu'ils jouent librement autour d'elle. Toujours très engagée auprès de l'Église, elle reçoit souvent à son domicile les familles du village lors de baptêmes ou de communions.

Elle décède pendant la guerre en 1944 de maladie à l’âge de 60 ans. Son époux, André Bouctot, ne se remettra jamais de sa disparition et vivra en ermite à La Roseraie jusqu'à sa mort, en 1972.