« Rue de la Veillère » : différence entre les versions
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La veillère était jadis un quartier comptant selon [[Paule Roy]] | |||
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avant 1940, de la Grande rue de la Veillère à la rue des Bourelles. | |||
[[Grande rue de la Veillère]] | |||
avant 1940, de la Place du Petit Quai à la rue de la Veillère. | |||
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avant 1940, de la Petite rue de la Veillère à la Grande rue de la Veillère. | |||
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avant 1940, de la rue de la Veillère à la rue des Bourelles et, | |||
actuellement, de la rue de la Résistance à la Grande rue de la Veillère. | |||
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avant 1940, dans la rue de la Veillère. | |||
[[Antoine Goze]] décrit ainsi la Veillère : | |||
"Le quartier, dit la Veillère, tient par un angle à la place du Petit-Quai. C'est une espèce de petite ville à part qui conserve une physionomie toute particulière. Formé de plus de 120 maisons, elle occupe une presqu'île qui ne tient à la terre ferme que par la largeur de la rue de Guyenne. | |||
On a dit qu'elle tirait son nom des lieux de plaisir qu'elle renfermait et dans lesquels se passaient de joyeuses veillées et des danses animées par le son de la Vièlle. | |||
"Si autrefois elle séduisait les regards par ses riants jardins entourés de belles eaux, aujourd'hui elle les attriste par ses rues sombres et étroites et ses maisonnettes délabrées et insalubres qui ne sont habitées que par la classe indigente. Ce malheureux état de choses ne durerait pas longtemps si on établissait des ponts et des passages viables pour les voitures sur les canaux des rues des Bourelles et du Moulin-Neuf. Ce quartier est contourné par la grande et petite rue de la Veillère, et traversé par les rues du milieu et du bout de la Veillère ; en avant est une petite place qui porta autrefois le nom de la Vigne ou Vignette, et une partie de la grande rue s'appelait rue des Voiries, sans doute parce qu'on y transportait des fumiers pour le port de Don". | |||
"Ce qui confirme notre opignon sur l'ancienne destination de la Veillère, ce sont les étymologies significatives de deux rues qui y conduisent, l'une bachique appartenant à la rue des Bouteilles..., l'autre gastronomique à celle des Trois-Sausserons qui relie, en serpentant, la place du petit Quai au Marché-au-Feurre". | |||
"Par Sausserons on pourrait entendre des traiteurs habiles à confectionner leurs sauces et sans doute que trois artistes plus distingués que les autres par ce genre de mérite auront fait nommer la rue en question. Le lieu n'était pas mal choisi pour des restaurants : près des marchés et des boucheries et non loin de riches hôtels qui embellissaient les environs, car ces quartiers, aujourd'hui si pauvres, étaient au moyen-âge le centre du luxe et du commerce, tandis que la partie haute de la ville ne fut longtemps remplie que par des jardins et surtout par de vastes couvents..." | |||
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Dernière version du 11 mai 2014 à 19:09
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Amiens - Rue de la Veillère |
La veillère était jadis un quartier comptant selon Paule Roy
Rue de la Veillère avant 1940, de la Grande rue de la Veillère à la rue des Bourelles.
Grande rue de la Veillère avant 1940, de la Place du Petit Quai à la rue de la Veillère.
Rue du Milieu de la Veillère avant 1940, de la Petite rue de la Veillère à la Grande rue de la Veillère.
Rue du Bout de la Veillère avant 1940, de la rue de la Veillère à la rue des Bourelles et, actuellement, de la rue de la Résistance à la Grande rue de la Veillère.
Petite rue de la Veillère avant 1940, dans la rue de la Veillère.
Antoine Goze décrit ainsi la Veillère :
"Le quartier, dit la Veillère, tient par un angle à la place du Petit-Quai. C'est une espèce de petite ville à part qui conserve une physionomie toute particulière. Formé de plus de 120 maisons, elle occupe une presqu'île qui ne tient à la terre ferme que par la largeur de la rue de Guyenne.
On a dit qu'elle tirait son nom des lieux de plaisir qu'elle renfermait et dans lesquels se passaient de joyeuses veillées et des danses animées par le son de la Vièlle.
"Si autrefois elle séduisait les regards par ses riants jardins entourés de belles eaux, aujourd'hui elle les attriste par ses rues sombres et étroites et ses maisonnettes délabrées et insalubres qui ne sont habitées que par la classe indigente. Ce malheureux état de choses ne durerait pas longtemps si on établissait des ponts et des passages viables pour les voitures sur les canaux des rues des Bourelles et du Moulin-Neuf. Ce quartier est contourné par la grande et petite rue de la Veillère, et traversé par les rues du milieu et du bout de la Veillère ; en avant est une petite place qui porta autrefois le nom de la Vigne ou Vignette, et une partie de la grande rue s'appelait rue des Voiries, sans doute parce qu'on y transportait des fumiers pour le port de Don". "Ce qui confirme notre opignon sur l'ancienne destination de la Veillère, ce sont les étymologies significatives de deux rues qui y conduisent, l'une bachique appartenant à la rue des Bouteilles..., l'autre gastronomique à celle des Trois-Sausserons qui relie, en serpentant, la place du petit Quai au Marché-au-Feurre". "Par Sausserons on pourrait entendre des traiteurs habiles à confectionner leurs sauces et sans doute que trois artistes plus distingués que les autres par ce genre de mérite auront fait nommer la rue en question. Le lieu n'était pas mal choisi pour des restaurants : près des marchés et des boucheries et non loin de riches hôtels qui embellissaient les environs, car ces quartiers, aujourd'hui si pauvres, étaient au moyen-âge le centre du luxe et du commerce, tandis que la partie haute de la ville ne fut longtemps remplie que par des jardins et surtout par de vastes couvents..."