« Caserne Stengel » : différence entre les versions
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La caserne Stengel, ancien hôtel de Cerisy, puis caserne de Cerisy, est une ancienne caserne militaire, située [https://www.amiens-wiki.fr/index.php/Rue%20Martin-Bleu-Dieu rue Martin-Bleu-Dieu] (des numéros 70 à 74 de l'ancienne [[Rue Saint Jacques|rue Saint-Jacques]]). | |||
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Il est, toutefois, envisagé de le transformer en caserne. Des tractations traînent en longueur. | |||
L'hôtel de Cerisy est finalement détruit en 1720. | |||
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Le terrain sur lequel était construit l'hôtel est racheté par l'État en 1766. | |||
Les travaux de construction de la caserne se déroulent de mars 1768 à 1771, suivant les plans de l'ingénieur d'origine écossaise Maclaurin et sous la supervision de l'ingénieur hydraulicien de la ville [[Jumel-Riquier]]. Une unité de cavalerie, celle des gardes du corps du Roi de la compagnie de Luxembourg, en garnison à Amiens, s'y implante. | |||
Si la caserne conserve initialement le nom de l'ancien hôtel, elle est renommée "caserne Stengel" en 1887, afin de rendre hommage à un officier général de cavalerie décédé en 1796 ou à un soldat de la Guerre de 1870. | |||
==Architecture== | |||
En 1858, Henri Calland décrit les lieux dans la 2e édition de son ''[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6512199s/f47 Guide de l'étranger à Amiens]'' : "Les bâtiments intérieurs forment un carré long, divisé en six corps d'écuries qui s'ouvrent sur trois cours successives : un large pavillon construit en pierre de taille compose la façade principale, qui ne manque pas de noblesse. Au-dessus de la porte d'entrée, ressortent deux beaux trophées d'armes sculptés en relief ; sur les côtés, deux cours renferment, l'une, les forges des maréchaux et les infirmeries pour les chevaux ; l'autre, les écuries particulières pour les montures des officiers ; au-delà des écuries se développe un vaste terrain [...] dans l'enceinte duquel le régiment peut se déployer". | |||
Les sculptures de la porte d'entrée sont l'oeuvre de Cressent. | |||
== La Première Guerre mondiale == | |||
La caserne Stengel est bombardée le 25 avril 1918. | |||
== La Seconde Guerre mondiale == | |||
Durant la guerre de 1940, ce fut un des premiers immeubles détruits puisque des bombes incendiaires l'atteignent le 19 mai 1940. Seule la façade, fort abîmée et noircie, subsiste longtemps. | |||
== Valorisation historique == | |||
La façade de la caserne Stengel est classée au titre des Monuments historiques le 2 juin 1966. Vers 1968, les Monuments Historiques entreprennent la restauration de celle-ci. | |||
== Transformation en un ensemble immobilier == | |||
Dans les années 1970, après avoir été entièrement reconstruite, la caserne devient un immeuble à appartements. | |||
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Dernière version du 6 mai 2023 à 15:23
La caserne Stengel, ancien hôtel de Cerisy, puis caserne de Cerisy, est une ancienne caserne militaire, située rue Martin-Bleu-Dieu (des numéros 70 à 74 de l'ancienne rue Saint-Jacques).
L'hôtel de Cerisy
En 1632, un trésorier de France et général des finances en Picardie achète l'hôtel de Cerisy.
À la fin des années 1710, la congrégation des lazaristes l'acquiert, afin de le transformer en séminaire.
Il est, toutefois, envisagé de le transformer en caserne. Des tractations traînent en longueur.
L'hôtel de Cerisy est finalement détruit en 1720.
La caserne aux XVIIIe et XIXe siècles
Le terrain sur lequel était construit l'hôtel est racheté par l'État en 1766.
Les travaux de construction de la caserne se déroulent de mars 1768 à 1771, suivant les plans de l'ingénieur d'origine écossaise Maclaurin et sous la supervision de l'ingénieur hydraulicien de la ville Jumel-Riquier. Une unité de cavalerie, celle des gardes du corps du Roi de la compagnie de Luxembourg, en garnison à Amiens, s'y implante.
Si la caserne conserve initialement le nom de l'ancien hôtel, elle est renommée "caserne Stengel" en 1887, afin de rendre hommage à un officier général de cavalerie décédé en 1796 ou à un soldat de la Guerre de 1870.
Architecture
En 1858, Henri Calland décrit les lieux dans la 2e édition de son Guide de l'étranger à Amiens : "Les bâtiments intérieurs forment un carré long, divisé en six corps d'écuries qui s'ouvrent sur trois cours successives : un large pavillon construit en pierre de taille compose la façade principale, qui ne manque pas de noblesse. Au-dessus de la porte d'entrée, ressortent deux beaux trophées d'armes sculptés en relief ; sur les côtés, deux cours renferment, l'une, les forges des maréchaux et les infirmeries pour les chevaux ; l'autre, les écuries particulières pour les montures des officiers ; au-delà des écuries se développe un vaste terrain [...] dans l'enceinte duquel le régiment peut se déployer".
Les sculptures de la porte d'entrée sont l'oeuvre de Cressent.
La Première Guerre mondiale
La caserne Stengel est bombardée le 25 avril 1918.
La Seconde Guerre mondiale
Durant la guerre de 1940, ce fut un des premiers immeubles détruits puisque des bombes incendiaires l'atteignent le 19 mai 1940. Seule la façade, fort abîmée et noircie, subsiste longtemps.
Valorisation historique
La façade de la caserne Stengel est classée au titre des Monuments historiques le 2 juin 1966. Vers 1968, les Monuments Historiques entreprennent la restauration de celle-ci.
Transformation en un ensemble immobilier
Dans les années 1970, après avoir été entièrement reconstruite, la caserne devient un immeuble à appartements.