« Château d'Eau » : différence entre les versions

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== Architecture du bâtiment ==
== Architecture du bâtiment ==
En 1750, alors que la ville croît et que les théories hygiénistes se développent, la municipalité décide l'établissement de fontaines publiques, offrant une eau de meilleure qualité que les puits.
En 1750, alors que la ville croît et que les théories hygiénistes se développent, la municipalité décide l'établissement de fontaines publiques, afin d'offrir une eau de meilleure qualité que celle provenant des puits.


Le château d'eau est construit sur les plans de [[Jean-Jacques Jumel-Riquier]]. Les travaux de construction durent de 1751 à 1758.
Le château d'eau est construit sur les plans de [[Jean-Jacques Jumel-Riquier]]. Les travaux de construction durent de 1751 à 1758.

Dernière version du 11 mai 2023 à 20:53

Le château d'eau est un ancien ouvrage hydraulique, situé 1, boulevard du Port d'Aval, face au Port d'Aval. Dans la numérotation de 1775, il porte le numéro 1818, Rue de l'Aventure.

Architecture du bâtiment

En 1750, alors que la ville croît et que les théories hygiénistes se développent, la municipalité décide l'établissement de fontaines publiques, afin d'offrir une eau de meilleure qualité que celle provenant des puits.

Le château d'eau est construit sur les plans de Jean-Jacques Jumel-Riquier. Les travaux de construction durent de 1751 à 1758.

D'architecture classique, il suit un plan carré et est bâti en pierres et briques. Il est initialement surmonté d'une haute tour. Par la suite, cette dernière laisse place à un chapiteau.

La machine hydraulique

Le château d'eau assure l'alimentation en eau potable du réseau des fontaines publiques amiénoises, grâce à une machine hydraulique conçue par l'ingénieur Bernard Forest de Bélidor. Henri Calland la décrit, en 1858, dans la 2e édition de son Guide de l'étranger à Amiens : "L'appareil consistait en deux corps de pompes aspirantes et foulantes, dont les balanciers étaient soulevés par deux rouages excentriques, fixés sur l'axe d'une roue à aboutes, comme celle d'un moulin à eau. Cette roue était mise en mouvement par une chute d'eau prise dans la rivière Avre, dont on avait détourné le cours pour lui donner plus de force et de rapidité".

L'eau est élevée dans une colonne à plus de 25 mètres de hauteur, afin d'obtenir suffisamment de pression dans les conduites. La roue la propulse ensuite.

Mais ce système ne fonctionne pas aussi bien qu'espéré. En 1858, Henri Calland, dans la 2e édition de son Guide de l'étranger à Amiens, souligne que "le Château d'Eau n'est plus occupé maintenant que par l'architecte de la ville qui y a ses bureaux. Les machines hydrauliques qui fonctionnaient dans son intérieur ont été supprimées".

Après 1865, la machine hydraulique est remplacée par une machine plus moderne : la roue à vapeur Sagebien.

À partir de 1937, c'est l’usine Saint-Michel qui assure la tâche de distribution de l'eau potable.

Un vestige de l'Ancien Régime

Le château d'eau est l'un des rares vestiges de l'Ancien Régime à Amiens. Il est inscrit au titre des Monuments historiques depuis le 3 mars 2017.

Il abrite, aujourd'hui, une partie des agents du service Eau et assainissement d'Amiens Métropole.